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  • Yazarın fotoğrafıMoussa Hissein Moussa

Poème « Mère Afrique »

Quand je dis que je suis africain(e), je me rappelle de Nkrumah,

Je m'engage à réaliser ses grandes idées et à perpétuer son épopée.

Quand je dis que je suis africain(e), je pense à Soudjata Keita

Je fais connaître au monde entier la grandeur de son empire

O mama Afrika! Wewe ni mkubwa, wewe ni shuja.[1]



Le Panafricanisme est notre appel,

Pour la dignité et la justice éternelles.

Notre passion pour l'humanité est sans faille,

Avec détermination pour la liberté totale.

Mama wa uma na ardhi ya ma babu. O mama Afrika ![2]


Il faut de la persévérance pour emprunter ce chemin solitaire,

Il faut de l'amour pour suivre cette route passionnée,

Il faut du sacrifice pour arpenter ce chemin de héros,

Il faut du courage pour parcourir cette voie de braves.

O mama Afrika! Wewe ni mkubwa, wewe ni shuja.


Comme les martyrs qui ont donné leur vie sur cette voie :

Omar Al-Mokhtar, Rabah Fadlallah, Ali Dinar.

Comme l'histoire de héros qui ont consacré leur vie :

Roi Behanzin, Dan Fodio, Umar Tall.

Mama wa uma na ardhi ya ma babu. O mama Afrika !


Je le vis et le rappelle toujours avec fierté,

L'histoire glorieuse des royaumes africains :

Aksum, Luba, Oyo, Kongo, Ashanti,

Kanem-Bornu, Kush, Bachwezi, Égypte, Mali.

O mama Afrika! Wewe ni mkubwa, wewe ni shuja.


Mon poing ne vise ni la gloire ni le gain ;

C'est celui de l'espoir, dans cette Amérique impitoyable.

Je suis Muhammad Ali, le super, la voix des millions d'opprimés.

Glorieux champion ; je suis tenace et gracieux !

Mama wa uma na ardhi ya ma babu. O mama Afrika !



Ennemi sois-tu, la lance des femmes amazones te transperceront,

Amis sois-tu, avec pure âme et sincérité nous te prierons,

Violant sois-tu, ta force ne brisera guère la détermination de Mandela,

Envahisseur sois-tu, l'Abyssinie ne tombera jamais sous ta cure.

O mama Afrika! Wewe ni mkubwa, wewe ni shuja.


Tue-les ou fais-les taire ; je raviverai leur âme et suivrai leurs chemins :

Thomas Sankara, Modibo Keita, Malcolm X, Amadou Bamba.

Traite-les de tyrans ou de monstres, pour moi ils restent des héros :

Kadhafi, Haile Selassie, Sylvanus, Lumumba et Dada.

Mama wa uma na ardhi ya ma babu. O mama Afrika !


Je suis Moussa Mansa : maître de la bienfaisance ;

Je suis El-Kânemî : maître de la littérature et de l'éloquence ;

Je suis la cité de Tombouctou : trésor de la connaissance et de la sagesse ;

Je suis l'Égypte Antique, Kemt : berceau de l'histoire et de la civilisation.

O mama Afrika! Wewe ni mkubwa, wewe ni shuja.


Que ma terre soit ma tombe ; je n'abandonnerai pas l'Abyssinie.

Que je vive dans les montagnes ou les forêts, je ne deviendrai jamais esclave.

Que je me sacrifie en héros et que Sokoto reste libre et en paix.

Que je sois pauvre mais digne ; je dirai toujours "non" à la colonisation.

Mama wa uma na ardhi ya ma babu. O mama Afrika !


Je marcherai pour la liberté ; même s'il faut peindre Soweto avec mon sang.

L'Algérie restera libre et mienne ; même au prix d'un million de martyrs.

Je serai un révolutionnaire de Mo-Mo, mais je ne quitterai jamais mes terres.

Inspiré par Chaka Zulu, conscient comme Steve Biko ; je ne fuirai pas la résistance.

O mama Afrika! Wewe ni mkubwa, wewe ni shuja.


Je suis Touareg au Sahel : je ne reconnais guère les frontières coloniales.

Je suis l'Arabe et l'Amazigh : maître du grand Sahara, le désert.

Je suis blanc, je suis bleu, à Khartoum je deviens le Nil et coule en silence.

Je suis le lion qui vit librement depuis des siècles dans la savane du Serengeti.

Mama wa uma na ardhi ya ma babu. O mama Afrika !


Fulani, Fullata, Pular ou Peulh, c'est toujours moi.

Éloquent, unificateur des cœurs : je suis le Swahili.

Parlé par des millions le long du fleuve Niger : je suis Haoussa.

Répandu des tropiques jusqu'à l'équateur, je suis de la famille Bantu.

O mama Afrika! Wewe ni mkubwa, wewe ni shuja.



Je ne suis ni dans la pauvreté, ni dans la misère, ni dans le besoin ;

Je recouvrirais de bienfaisance le chemin de Mali à Médine ;

Je nourrirais le monde entier grâce à mes richesses naturelles ;

Je sacrifierais des moutons, des vaches et des chameaux pour mes convives.

Mama wa uma na ardhi ya ma babu. O mama Afrika !


Je ne reconnais que la justice dans cette lutte ;

Toujours prêt à mourir pour la liberté de mon peuple ;

Je briserai ceux qui s'opposent et se dressent devant moi ;

Ma détermination est absolue, ma devise est unique :

« La Patrie ou la Mort : Nous vaincrons. »

O mama Afrika! Wewe ni mkubwa, wewe ni shuja.

Mama wa uma na ardhi ya ma babu. O mama Afrika !


[1] « Ô mère Afrique ! Tu es grande, tu es brave. » [2] « Berceau de l'humanité, terre des ancêtres. Ô mère Afrique ! »

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