Les Conditions de vie en Afrique et Leur Perspective Compliquée Face aux Normes Mondiales Actuelles İmposées par L'Occident
- Endris Mekonnen Faris

- 30 Haz
- 3 dakikada okunur

La fin de la Seconde Guerre mondiale (SGM) a inauguré un ordre politico-économique mondial créé par des acteurs étatiques et non étatiques puissants de l'hémisphère occidental. Au cœur de ce système institutionnalisé réside l'idée de sécuriser et de protéger les intérêts politiques et économiques des pays hautement industrialisés et des multinationales (MNCs). Depuis sa mise en place, cet ordre mondial a rendu l'Occident encore plus riche tandis que l'Afrique est devenue plus pauvre. Cet article met en avant le fait que le niveau de vie en Afrique et la perspective d'une amélioration restent faibles sous l'ordre mondial actuel dominé par l'avidité des puissances occidentales.
Comprendre L'ordre Politico-économique Mondial Régnant
Les États-Unis sont sortis triomphants des ruines de la guerre, sauvant l'Occident d'un effondrement irréversible. Ils ont rapidement reconstruit l'Europe dévastée grâce à des initiatives comme le Plan Marshall, un programme global de reconstruction, et ont instauré un nouvel ordre mondial qu'ils dirigent sans contestation depuis lors.
Dans les années 1940, sous l'impulsion des États-Unis, l'Occident a convenu de créer un ordre politique et économique qui garantirait des intérêts économiques communs par le biais du système de Bretton Woods. Cet ordre, connu sous le nom de nouvel ordre politico-économique, a donné naissance à des institutions telles que le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale (BM) et l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT), remplacé plus tard par l'Organisation mondiale du commerce (OMC).Aujourd'hui, ces institutions dominent l'écosystème politico-économique mondial au profit du Nord global. Par exemple, l'OMC régit 90 % du commerce mondial, favorisant massivement les pays occidentaux et les multinationales qu'ils possèdent. De même, le FMI utilise ses prêts aux pays en développement pour imposer les comportements politico-économiques dictés par les puissances occidentales. Ces institutions fonctionnent ainsi comme des instruments politiques dirigeant l'ordre mondial post-SGM où économie et finance sont les principales monnaies d'échange.

Une Dichotomie Entre Monde Développé et en Développement et les İntérêts économiques de L'Occident
Comprendre les caractéristiques de l'ordre politico-économique actuel est essentiel pour saisir les deux objectifs fondamentaux poursuivis par les puissances occidentales : enrichir davantage l'Occident et maintenir le monde en développement dans une pauvreté contrôlée.Depuis la Seconde Guerre mondiale, le groupe des pays dits "développés" est resté pratiquement inchangé en nombre. Cette stabilité repose sur deux facteurs principaux. D'une part, les critères établis par des institutions financières et des organisations basées en Occident perpétuent une classification figée du monde en pays riches et pauvres. D'autre part, les puissances occidentales et les multinationales qu'elles protègent s'efforcent activement de maintenir l'Afrique dans un état de développement perpétuel.Cette division artificielle enferme l'Afrique, pourtant riche en ressources naturelles, dans un cadre politico-économique complexe. Voici deux facteurs clés qui expliquent comment l'Occident contribue à perpétuer la pauvreté africaine tout en augmentant sa propre richesse.
Premièrement, l'Occident, principalement les États-Unis, soutient les dictateurs africains, leur permettant de piller leur continent. Selon Herman J. Cohen, ancien sous-secrétaire d'État américain pour l'Afrique, les régimes autoritaires africains doivent leur longévité à l'appui occidental. De plus, les banques occidentales, notamment UBS en Suisse, facilitent le détournement des richesses africaines vers l'Europe et l'Amérique via des flux financiers illicites.
Deuxièmement, l'Occident joue un rôle majeur dans le maintien de l'Afrique dans un cycle de conflits. Les puissances occidentales portent une lourde responsabilité dans l'instabilité intra- et interétatique de l'Afrique depuis la fin de la colonisation. Sans leur soutien financier et militaire aux belligérants, l'Afrique connaîtrait probablement moins de guerres et une plus grande stabilité. Ces conflits permettent de contrôler le continent et d'exploiter ses ressources naturelles à moindre coût pour l'industrie occidentale.

Un Système Défavorable aux Standards de vie du Continent
L'ordre politique et économique mondial actuel empêche l'Afrique d'améliorer les conditions de vie de ses populations. Plusieurs indicateurs montrent que l'ordre international post-SGM, qui favorise injustement le Nord global, restera dominant pour plusieurs décennies encore. En même temps, les États africains et les acteurs non étatiques locaux font face à des difficultés croissantes dues à ce système exclusif et avide.Par exemple, pour obtenir des prêts du FMI, les pays africains doivent réduire leur pouvoir d'achat. Récemment, l'Égypte, troisième pays le plus peuplé d'Afrique, a dû dévaluer sa monnaie de 67 % pour accéder à un programme de prêts de 8 milliards de dollars du FMI. De même, l'Éthiopie a subi une pression du FMI pour dévaluer sa monnaie de 60 % afin d'obtenir un prêt de 10,7 milliards de dollars.Les conséquences à court et à long terme de ces politiques affecteront gravement le niveau de vie sur le continent. Bien que les nations africaines s'efforcent depuis longtemps d'améliorer leurs conditions de vie malgré des instabilités incessantes, les mesures imposées par l'Occident rendent toute perspective de changement extrêmement complexe.










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